Conseil
municipal de Marseille du 7 octobre 2002
Intervention des élus de la Convention
citoyenne
Conseil
municipal, les vraies questions se traitent ailleurs...
Philippe
Sanmarco :
Monsieur
le Maire, mes chers collègues, à l'occasion
du vote de ce budget supplémentaire, je voudrais
que l'on m'explique et que les Marseillais soient de plus
en plus conscients du problème qui se pose entre
l'articulation de nos délibérations du Conseil
Municipal et celles de la Communauté Urbaine.
Vous avez longuement fait allusion, tout à l'heure,
à votre position relative à l'élection
des conseillers communautaires au suffrage universel. Nous
ne la partageons pas, mais nous la respectons. Puisque c'est
vous qui décidez, nous y sommes donc contraints légalement.
Très bien. Nous serons certainement amenés
à en reparler. Vous avez fait allusion au fait que
les maires (du Front National au Parti Communiste) des 18
communes sont sur la même ligne que vous : très
bien ! Bien évidemment, on peut les comprendre.
Par rapport aux Marseillais, je ne m'amuserai pas à
prendre le risque du claquage musculaire que j'ai déjà
dénoncé au moment du vote du budget. Il y
a ici des positions théâtrales. Cependant,
dans quelques jours, vous aurez autour de vous les mêmes
groupes politiques qui voteront tous les budgets.
Notre groupe ne peut pas participer à ce qui, à
nos yeux, participe du discrédit de la politique.
Il n'y a pas un endroit où, théâtralement,
on fait semblant de s'opposer et un endroit où tous
les vrais financements et tous les vrais sujets sont traités
dans un consensus où l'unanimité n'a pas d'autres
explications que celle que vous avez évoquée
tout à l'heure, c'est-à-dire un accord entre
les maires. La population, là-dedans, c'est autre
chose.
En ce qui nous concerne, nous maintiendrons notre position
d'abstention sur le budget.
Accueillir
dignement les gens du voyage.
Débat
à propos du dossier N° 79 - 02/0948/CESS présenté
par la DIRECTION GENERALE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA
SOLIDARITÉ URBAINE à propos des Aires de stationnement
Eynaud et Saint-Menet - Conventions de gestion la SONACOTRA
- Ville de Marseille. (02-7199-DGASSU)
Philippe,
Sanmarco :
Je
souhaite attirer votre attention, Monsieur le Maire, car
je pense que les choses risquent de mal tourner à
brève échéance, dans quelques semaines,
sur ces questions de tziganes, roms, etc. D'ailleurs, il
y a une confusion entre les gens du voyage (qui font l'objet
de ces rapports) qui sont, en effet, très majoritairement
issus du peuple rom et du peuple tzigane (sur lesquels je
voudrais revenir tout de suite) et des tziganes et des roms
qui ne sont pas des gens du voyage, qui sont des gens sédentarisés
depuis le XI siècle dans les pays que l'on appelait
encore il n'y a pas très longtemps les pays de l'Est.
Ces derniers font l'objet de trafics illicites, d'immigration
illicite, d'installation sauvage, et posent des problèmes.
On le voit à Vaulx-en-Velin. On l'a vu à Choisy
dans la région parisienne. À Marseille, au
bâtiment 1 de Bellevue : ce sont des gens d'origine
croate, d'origine albanaise ou, maintenant du fait de l'élargissement
de l'espace Schengen, d'origine roumaine. Je souhaiterais
d'abord que l'on ne fasse pas la confusion parce que l'origine
de ces peuples restera identique. Les uns seront sédentarisés
après être arrivés dans notre pays de
manière illégale. Ils font d'ailleurs l'objet
d'exploitation, de prostitution d'enfants, de vente de drogue,
etc. ; les gens du voyage, eux, sont soumis aux lois de
la République et, pour l'essentiel d'entre eux, sont
des nationaux, qui ne demandent que l'application des lois.
Or, la confusion risque d'être très grande
dans la mesure où les deux rapports que nous votons
aujourd'hui font apparaître (si nous avions le temps
d'en débattre), dans l'ensemble du département,
l'insuffisance des aires de voyage qui est flagrante. Dans
le schéma départemental, nous sommes à
120 places alors que nous savons, depuis une dizaine d'années,
qu'un millier de places devraient être préparées.
L'aire de Vitrolles a été fermée, il
y a longtemps. Celle d'Aix-en-Provence va devoir être
fermée du fait du T.G.V., celle d'Aubagne fonctionne
à peu près bien et celle de Miramas fonctionne
correctement. C'est tout ! De toute façon, nous avons
là un goulet d'étranglement où la manifestation
des misères, dont je parlais à l'instant,
va s'exprimer si nous n'y prenons garde.
En ce qui me concerne, je souhaiterais que l'on ne mélange
pas le cas de Saint-Menet et le cas d'Eynaud. Sur Eynaud,
se trouvent des sédentaires qui ne bénéficieront
pas des financements qui sont extrêmement généreux
de la part de l'État (75 % des travaux) et du Conseil
général (15 % des travaux.)
Sur Saint-Menet, des travaux sont certes en cours. Je suis
convaincu (j'aurai malheureusement l'occasion d'en reparler)
que ces travaux seront loin de mettre cette aire de stationnement
aux normes. D'ailleurs, j'ai des doutes sur votre capacité
à recevoir les financements correspondants, à
moins que des complicités État, permettent
à ceux qui sont en charge de ce dossier d'ignorer
que cette aire, compte tenu de sa situation, de ses nuisances
de bruit, d'autoroute, de chemin de fer, de périmètre
Seveso, de risque d'inondation, est dans un état,
d'ores et déjà, reconnu comme déplorable.
Je crois que, en 1999, un médecin de la D.D.A.S.S.
qualifiait cette aire d'insalubre.
Au mois de juin ou juillet dernier, la municipalité
de Marseille a été condamnée au vu
de l'insuffisance des places de stationnement offertes aux
gens du voyage.
Monsieur le Maire, il est important que l'on en parle en
amont. Nous savons tous qu'un projet de loi de M. Sarkozy
va aborder ces questions. Je crois que ces questions méritent
d'être abordées car les nuisances sont souvent
insupportables. Les gens du voyage sont des gens qui doivent
être soumis à la loi naturellement : ils ne
demandent que cela. Cependant, la loi doit aussi être
respectée par les collectivités locales. Dans
notre agglomération, nous sommes encore loin d'y
être.
M.
Blum :
Monsieur
le Maire, on peut être d'accord avec un certain nombre
de propos de M. Sanmarco, mais il ne faut pas oublier
que, si les collectivités locales doivent respecter
la loi, il appartient aussi aux gens du voyage de la respecter.
Or, ces derniers temps, en tant que maire de secteur, j'ai
constaté que nous avons une aire de stationnement
qui fonctionne et qui, quoi que vous puissiez dire, fonctionne
bien. Elle a d'abord le mérite d'exister, ce qui
n'est pas le cas dans beaucoup de communes. Ensuite, elle
est mise aux normes. Actuellement, des travaux sont effectués,
mais cette aire accueille déjà de nombreuses
personnes.
Par rapport à ce qui existe dans beaucoup d'autres
villes, il ne faut pas oublier que nous assurons (ce qui
n'est pas une obligation légale) un suivi social
et un suivi scolaire pour les enfants des gens du voyage.
Ce n'est pas une obligation légale !
Cette aire de stationnement n'est pas, la plupart du temps,
occupée totalement. Or, les gens du voyage arrivent,
ne respectent pas la loi, ne vont pas dans l'aire de stationnement
et s'installent en périphérie, notamment sur
à peu près tous les quartiers de la Valentine.
Nous rencontrons les plus grandes difficultés à
les faire partir dans le cadre du strict respect de la loi,
car il faut engager des procédures qui sont longues.
Lorsque nous avons des jugements ou des ordonnances de référé
qui permettent d'assurer l'expulsion des terrains illégalement
occupés, nous n'obtenons pas de la part de État,
en particulier du Préfet de Police, la force publique
pour assurer ces expulsions en toute légalité.
Il a fallu, par exemple, 4 ou 5 mois, à la Valentine,
pour faire partir des gens illégalement installés.
En conclusion, je dirai que la loi doit être respectée.
Elle doit être respectée par tous, y compris
par les occupants. J'ai vu, par-ci par-là, certains
s'étonner du fait que le gouvernement veuille changer
un certain nombre de procédures afin que cette loi,
concernant les gens du voyage, soit respectée. Je
dis au gouvernement qu'il faut qu'il fasse tout son travail.
Il faut qu'il fasse ce pour quoi il a été
élu, notamment en ce domaine. (Applaudissements sur
les bancs de la Majorité.)
(Le
rapport 02/0948/CESS mis aux voix par M. le Maire est adopté
à l'unanimité.)
À propos de Belsunce et de la politique
de réhabilitation du centre ville
Dossier
N° 60 - 02/0931/EFAG présenté par la DIRECTION
GENERALE DES SERVICES FINANCIERS Pour une GARANTIE D'EMPRUNT
- Société MARSEILLE AMÉNAGEMENT - PRI
PANIER - Emprunts Caisse des Dépôts et Consignations
de 1 740 000 Euros et Crédit Mutuel Méditerranéen
de 545 000 Euros - Garantie de la Ville à hauteur
de 80%. (02-7172-DGSF)
Philippe
Sanmarco :
Monsieur
le Maire, mes chers collègues, à l'occasion
de ce rapport sur la réhabilitation du centre-ville,
je voudrais poursuivre l'analyse que nous faisons de la
politique que vous menez depuis maintenant plusieurs années
dans des conditions qui nous ont amenés à
nous opposer pendant longtemps, sur lesquelles je voudrais
revenir à l'occasion de ce rapport. J'ai déjà
eu l'occasion de dire, au moment du vote du budget, que
nous pratiquons ici l'opposition constructive. Nous sommes
conscients, nous écoutons et nous lisons avec intérêt
un certain nombre d'évolutions dans les propos qui
sont tenus par vous-même et votre municipalité.
S'agissant de cette affaire de P.R.I., jusqu'à présent
nous nous sommes toujours opposés, plutôt violemment,
sur la manière dont les choses se sont passées.
Or, deux documents récents nous amènent à
vous dire comment nous voyons l'évolution de votre
politique, et nous amènent également à
revoir notre propre position.
D'abord, nous avons été choqués par
un article de La Provence du 23 septembre, avec ce titre
: "Belsunce est aujourd'hui un vrai produit immobilier."
Je sais bien que les titres ne sont pas contrôlés
par le journaliste qui écrit l'article, et encore
moins par l'interviewé. Cependant, pour nous qui
travaillons beaucoup dans ces quartiers, il y a quelque
chose de choquant à ce qu'un quartier de Marseille,
quel qu'il soit, soit assimilé à un produit
immobilier. Pour nous, c'est un quartier de Marseille habité
par des Marseillais qui souhaitent être traités
comme les autres.
Nous avons été choqués à nouveau.
Nous continuons donc dans notre position négative
à l'égard de ce qui se passe. Nous voyons
les chiffres annoncés de logements réhabilités,
que nous considérons comme faux. Nous sommes prêts
à débattre ailleurs, pour ne pas allonger
le débat ici.
Que dire de l'aspect choquant qui est évoqué
lorsque, s'agissant du relogement de travailleurs isolés,
il n'est rien trouvé d'autre (et c'est dit très
explicitement) que, compte tenu du fait qu'ils sont déjà
âgés, dans 10 ans par la force des choses,
ces populations auront disparu ? Il y a là un manque
d'élégance évident, d'autant que nous
savons - j'ai été amené à vous
le dire - qu'un certain nombre d'expulsions étaient
en cours, en particulier rue de la Fare. Je prends cet exemple
unique puisqu'il vous avait permis, Monsieur le Maire, de
me donner un exemple de la culture historique dont nous
vous savons possesseur. Les procès sont toujours
en cours. C'était choquant !
Pour autant, quelque chose d'intéressant est dit
dans cet article par l'adjoint, notre collègue Chenoz,
expliquant ainsi un peu différemment le choc du titre
: " Il y a 3 ans, Belsunce était encore un produit
d'investissement. 90 % des acheteurs étaient des
non-Marseillais qui cherchaient à bénéficier
des avantages fiscaux liés à l'opération.
Aujourd'hui, la tendance est inversée." Permettez-moi
de vous dire que c'est exactement la critique que nous ne
cessions de faire depuis le début. Non pas qu'il
faille renouveler la population de Belsunce, d'ailleurs
Belsunce est un quartier quasiment vide où il y a
de la place pour des milliers et des milliers de Marseillais,
des Marseillais venant d'autres quartiers ou des gens de
toute la France et d'ailleurs qui deviennent par simple
résidence des Marseillais.
Le dérapage dans la politique de défiscalisation
donnait à l'action de ces investisseurs un simple
comportement de spéculateurs. Des dérapages
humains et financiers étaient naturellement à
dénoncer. C'est ce que nous avons fait jusque-là,
sans aucun écho de votre part. Il était intéressant
de voir, même si les chiffres me paraissent faux,
même si des indélicatesses sont exprimées,
une sorte de virage formel (on en a déjà détecté
plusieurs depuis le début de cette deuxième
mandature) qui nous amenait à considérer la
chose d'une autre manière.
Évidemment, il était intéressant de
lier cette déclaration de l'Adjoint responsable à
celle du directeur de Marseille Aménagement dans
Le Moniteur du 30 août, quelques jours auparavant,
Il s'agissait d'une déclaration de politique générale
: on n'était pas dans le cas particulier mais sur
l'ensemble des centres-villes, et naturellement le nôtre.
Il tenait des propos que je pourrais (je le dis sans aucune
vergogne) contresigner. Je me demandais d'ailleurs si je
n'allais pas réclamer quelques droits d'auteur. Dans
l'exposé des motifs sur l'origine de la dégradation
des centres-villes, il y a quelques points sur lesquels
nous n'avons cessé de revenir. Je pense que c'est
important car, trop souvent, on considère que le
centre-ville, en l'occurrence le nôtre, est dégradé
du fait de la population qui y vit. Or, nous devons tous
être bien conscients que c'est à la suite de
processus bien plus importants (que M. Boumendil cite) que
ce centre-ville s'est dégradé et, de ce fait,
a attiré des populations de plus en plus fragiles
et défavorisées qui sont dans notre pays,
comme chacun le sait, des populations d'origine étrangère.
Il est important, lorsqu'on mène une politique, de
ne pas confondre les effets et la cause. Sinon, tout ce
qui va être mis en place sera faussé.
Il est également intéressant de voir que celui
qui est à la tête de l'outil, sous le contrôle
de notre collègue Roland Blum, définit un
certain nombre de grandes orientations disant que de nombreux
efforts resteront encore nécessaires pour conserver
les résultats acquis.
Monsieur le Maire, les deux rapports précédents
(que nous venons de voter à l'unanimité) sont
des rapports qui renvoient à des délibérations
du début des années 80. Permettez de montrer
l'ancienneté mais aussi la difficulté qui
est soulignée par le directeur général
de Marseille Aménagement. Surtout, il en arrive à
définir un certain nombre de pistes concrètes
que je considère comme étant le cahier des
charges de Marseille Aménagement pour les quelques
mois qui viennent.
Conserver la gestion locative d'un nombre suffisant de logements
restaurés : ce qui veut dire que l'on ne brade pas
tout.
Il importe de gérer la vocation commerciale des pieds
d'immeubles pour favoriser l'animation des rues : quand
vous le voulez, Monsieur le Maire ! Malheureusement, nous
pouvons voir que ceci n'est pas appliqué pour des
raisons sur lesquelles je veux bien m'abstenir de polémiquer
aujourd'hui, mais qui reviennent au diagnostic préalable
dont je viens de parler.
Il faut installer un contrôle des travaux de restauration
immobilière conduits par les propriétaires,
histoire de s'assurer de la pérennité des
efforts consentis : c'est bien la critique majeure que nous
ne cessions de formuler puisque, en effet, les investisseurs
attirés (dont l'adjoint donne un éclairage
dans l'article de La Provence précédemment
cité) uniquement par une spéculation financière,
ont un rapport avec leurs biens que M. Boumendil qualifie
de moralement différents en parlant de la relation
entretenue par l'un ou l'autre de ces propriétaires
avec ce patrimoine.
Pour terminer, M. Boumendil continue en disant, avec un
petit clin d'il, que la politique menée ne
favorise pas assez la prévention - sans mauvais jeu
de mots. Et il continue en disant : ne serait-il pas préférable
d'assister les propriétaires occupants, dès
les premières difficultés ? Il prône
même une défiscalisation des travaux conduits
par les propriétaires occupants. Tout cela s'adresse
directement à votre majorité parlementaire.
Il conclut en disant : il faudrait une politique axée
sur la responsabilité plus que sur la rentabilité.
Monsieur le Maire, comme j'ai déjà eu l'occasion
de le dire, la politique ce sont d'abord des mots auxquels
on attache de l'importance. Compte tenu de ce qui a été
émis par d'éminents représentants,
des gens mandatés en tous les cas par vous-même,
nous nous abstiendrons désormais sur cette politique.
Pour
une vraie cité des métiers !
Rapport
N° 41 - 02/0912/EFAG présenté par le SECRÉTARIAT
GÉNÉRAL - MISSION MARSEILLE EMPLOI
MISSION DES PROGRAMMES PRIVES ET EUROPÉENS - Attribution
d'une subvention à l'association "Cité
des Métiers de Provence Alpes Côte d'Azur".(02-7054-MME)
Tahar
Rahmani :
Monsieur
le Maire, Mme la Conseillère déléguée
au Plan Marseille Emploi nous présente donc ce rapport
sur une subvention accordée à la Cité
des Métiers de Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Nous saluons naturellement cette initiative, et c'est bien
volontiers que nous la voterons. Cependant, permettez-moi
de faire deux petites remarques.
La première porte sur l'appellation. J'attire tout
particulièrement votre attention sur l'existence
d'un autre organisme important, le Conservatoire National
des Arts et Métiers (C.N.A.M.), qui va ouvrir prochainement
son centre des métiers de Provence-Alpes-Côte
d'Azur à proximité de École de la 2e
Chance. Ce centre offrira de nombreuses possibilités
de formation, notamment pour les activités liées
à la Politique de la Ville. Il me semble donc urgent
qu'un rapprochement de vues puisse avoir lieu.
Par ailleurs, accueillir les divers organismes uvrant
dans le domaine de l'emploi et des métiers en un
endroit unique est très bien. Cependant, il est nécessaire
de bien mettre l'accent sur la coordination des organismes
pour les faire travailler ensemble. Quels sont donc les
moyens que vous allez mettre en uvre pour cela ? L'expérience
montre que ce ne sont pas les équipements qui font
la synergie, mais l'action concertée et coordonnée
avec tous dans la plus grande cohérence possible.
Nous savons tous que Marseille a une population très
nombreuse de bas niveau de qualification. Par conséquent,
rien n'est jamais de trop pour faire face à ce handicap.
Je vous remercie.
Mme
Bernasconi :
Je
vous remercie, tout d'abord, de souligner qu'il s'agit d'un
projet intéressant pour Marseille et que vous voterez
ce projet. Nous sommes là dans une phase un peu constructive
de votre part. Il est bien de soutenir ce projet.
L'ensemble des partenaires de l'emploi travaille en étroite
collaboration à la réussite de ce projet.
Aujourd'hui, nous savons où va se situer la Cité
des Métiers, combien elle va coûter et quels
sont les partenaires qui ont choisi de venir travailler
avec nous. Le principe d'une cité des métiers
est bien d'être un pôle multipartenarial pour
chaque public qui n'est pas ciblé. Aujourd'hui, le
problème, en matière de programmes et de dispositifs
favorisant l'accès à l'emploi, est bien de
cibler et de saucissonner des publics. Nous avons voulu,
à Marseille, un guichet unique ouvert à tous,
pour tous ceux qui se posent des questions liées
à l'emploi.
Comment va-t-on coordonner l'ensemble de la prestation pour
permettre une transparence et une lisibilité, car
l'objectif est bien de créer une lisibilité
en matière de formation et d'emploi ?
Il y a un principe de cité des métiers, qui
a été éprouvé ailleurs. Le personnel
présent dans la Cité des Métiers aura
déposé sa casquette par rapport à l'organisme
qu'il représente. Ils seront tous des professionnels
de l'emploi et de la formation. Un agent A.N.P.E. viendra
: il y aura échange et formation.Tout cela a déjà
commencé avec la mission de préfiguration
qui est menée par l'Association Cité des Métiers
de Marseille et Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Pour répondre à votre 2e remarque sur le centre
des métiers qui va être situé à
la Madrague Ville, près des abattoirs, je précise
qu'il s'agit d'un centre de formation pour des personnes
ayant un niveau Bac+. C'est donc un centre de bon niveau
de formation. J'ai rappelé le principe de base de
la Cité des Métiers, qui est qu'elle soit
ouverte à tous publics. Il faut les laisser arriver
et s'installer sur Marseille. L'inauguration va se faire
très prochainement, et l'on peut même considérer
que ce centre est ouvert. Il n'y aura pas d'amalgame car
ce centre des métiers s'adresse à des jeunes
diplômés, des jeunes de bon niveau, avec des
formations dispensées par des professeurs de très
bon niveau. Ces personnes pourront rencontrer des industriels,
trouver de l'information pour construire leur thèse.
Il est vrai que le public est bien ciblé.
La mission de préfiguration, qui est en train de
se construire aujourd'hui, va se rapprocher de ce centre
des métiers pour savoir s'il souhaite venir s'installer
dans la Cité des Métiers, faire la promotion
de toutes les formations existantes et de toutes les prestations
de services dispensées pour des étudiants.
Le principe est qu'il s'agit d'un lieu ouvert à tous
les publics. J'insiste car je trouve que cet élément
fédérateur au sein de la Cité des Métiers
est ce dont on a besoin en matière d'emploi et de
formation. C'est ce que l'on trouvera à Marseille
avec la Cité des métiers qui est un projet
ambitieux. (Applaudissements.)
(Le
rapport 02/0912/EFAG mis aux voix par M. le Maire est adopté
à l'unanimité.)
Urgence
pour Bassens et La Paternelle !
Rapport
N° 55 - 02/0926/EFAG présenté par la DIRECTION
GENERALE DES SERVICES FINANCIERS MARSEILLE HABITAT
- Groupe La Paternelle - Transformation de l'ancien Centre
social en douze logements sociaux - traverse du Moulan 13014
Marseille. Emprunt de 441 631 Euros - Garantie de la Ville.
(02-7126-DGSF)
Tahar
Rahmani :
Monsieur
le Maire, le rapport qui nous est présenté
nous permet de poser quelques questions de fond concernant
à la fois la cité de la Paternelle, mais également
la cité Bassens qui rencontre des problèmes
similaires. Marseille Habitat souhaite donc construire 12
logements sociaux de petite capacité sur ces sites.
Nous ne remettons pas en cause l'intention, car elle se
justifie du fait d'une population vieillissante et dont
les enfants vont pouvoir plus tard quitter le domicile parental.
Ainsi, la sous-occupation est là justifiée.
Permettez-nous de nous interroger sur le fait qu'un centre
social, même désaffecté, fasse l'objet
de cette opération sans que, en parallèle,
la proposition de remplacement d'un équipement socio-éducatif
et culturel ne soit avancée. Depuis 1998, date de
fermeture du centre social, cette cité est dépourvue
d'équipement. Un diagnostic social et de sécurité
a été préconisé. Une action
sociale et culturelle, couvrant l'ensemble du quartier a
été proposée pour permettre le brassage
de la population locale. Depuis 5 ans, rien ne bouge.
Marseille Habitat gère d'autres petits locaux qui
ont été mis à disposition d'une association
de femmes, mais on les a fermés pour cause d'amiante.
Un bus social vient faire, depuis mars dernier, quelques
animations. Je rappelle, au passage, qu'ATD Quart-Monde
faisait déjà cela, il y a 25 ans : quelle
belle avancée depuis le temps ! Même l'association
qui dispensait des cours de rattrapage scolaire n'a plus
de locaux dans cette cité, Monsieur le Maire.
Il nous semble donc qu'il y a urgence à se mobiliser
autour d'un équipement de quartier préconisé
par les diverses études dont je viens de parler.
À cet effet, deux bâtiments désaffectés
et de proximité peuvent être étudiés
: la bastide Massenet (qui a fait couler beaucoup d'encre
ces derniers mois) et l'École de Sainte-Marthe au
boulevard Basile Barrelier (idéale pour un centre
social de zone.) Vos adjoints devraient se concerter avec
la cellule opérationnelle de la C.A.F., ainsi qu'avec
les autres collectivités dans le cadre du GPV pour
offrir une réponse pragmatique et satisfaisante à
tous les habitants de ce secteur.
Monsieur le Maire et Madame Donnadieu, tout à côté,
la cité Bassens connaît le même problème
mais à un niveau différent. En effet, là
on trouve également une école désaffectée
depuis plus de 10 ans. Il se trouve que la Croix-Rouge nationale
et régionale ont proposé un projet incluant
à la fois l'éducatif et le médico-social.
En concertation avec le centre social de Servières
tout à côté, agréé par
la C.A.F., un véritable équipement de quartier
pourrait voir le jour. Je pense que le Conseil Régional
apporterait sa participation (aux dires de la Croix-Rouge),
complétée par un don important qu'elle est
prête à faire. Il ne manque que la participation
de la Municipalité et de l'État. Certes, ce
n'est jamais simple comme opération mais nous avons
là un opérateur, un terrain et des locaux
avec un projet. Cette opération mériterait,
pour le moins, que vous l'étudiiez avec la mairie
de secteur (qui connaît bien le sujet).
Décompte
du temps de parole
1
Monsieur le Maire : 1 heure(s) 18 minute(s) 26 seconde(s)
soit 35,09 % du temps de parole total.
2
Les groupes politiques : 2 heure(s) 25 minute(s) 7 seconde(s)
soit 64,91 %.
GROUPES
POLITIQUES |
TEMPS
DE PAROLE RÉEL |
%
DE LA SÉANCE |
%
DES GROUPES |
%
THÉORIQUE
SELON L'EFFECTIF |
DL |
20
mn 7 s |
9,00% |
13,86% |
29,70% |
RPR |
27
mn 6 s |
12,12% |
18,67% |
25,74% |
PS |
25
mn 9 s |
11,25% |
17,33% |
15,84% |
PC |
43
mn 34 s |
19,49% |
30,02% |
11,88% |
UDF |
0
s |
0,00% |
0,00% |
4,95% |
VERT
CITOYENS |
4
mn 56 s |
2,21% |
3,40% |
4,95% |
DIVERS
(MNR) |
0
s |
0,00% |
0,00% |
2,97% |
Convention
citoyenne |
24
mn 15 s |
10,85% |
16,71% |
3,96% |
TOTAUX |
2
h 25 mn 7 s |
64,90% |
100,00% |
100,00% |
|