Conseil municipal de Marseille du 11 mars 2002
Programmes européens : plusieurs dizaines de millions € sont reparties à Bruxelles
Tahar RAHMANI - Vous n’êtes pas sans savoir, Monsieur le Maire, Madame l’Adjointe, que, dernièrement, une critique sévère a été portée sur l’utilisation des crédits européens alloués à la Région PACA et particulièrement à Marseille.
Plusieurs dizaines de millions d’Euros programmés pour la période 1994-1999, sont reparties à Bruxelles faute d’utilisation, faute de projets !
Certes, tout n’est pas facile entre la Datar et les règles d’attribution complexes de la Commission. Mais les professionnels existent pour dénouer cette complexité.
Il faut croire que le problème n’est plus de trouver des financements pour nos projets, mais de trouver des projets consommateurs de financements.
Vous-même, déclariez à Mme FONTAINE, le 20 février 2001, alors qu’elle était encore présidente du Parlement européen, que la commission apportait un large soutien à Marseille et que les fonds avaient été très bien utilisés.
Il faut croire, également, qu’il existe quelques aberrations, dont la plus visible est certainement le « cafouillage » permanent entre les différents services de la Ville, de l’État, voire de la Commission. En définitive, qui fait quoi ? Qui tient les commandes ?
Résultat ; la population prise en compte par la Commission Européenne au titre de 2000-2006 a baissé de 25 % sur Marseille.
Les deux actions présentées dans les deux présents rapports sont certes importantes, ainsi la Coopération Interrégionale en Méditerranée et l’action EQUAL absolument déterminante dans le cadre de la lutte contre les discriminations, doivent être fortement encouragées.
Mais elles sont modestes au regard de ce que nous offrent les possibilités financières de l’Europe.
Ces soutiens additionnels et indispensables doivent faire l’objet d’une attention particulière, sérieuse, pragmatique, et l’on doit veiller à ce que tout centime d’Euro corresponde à un projet précis.
À cet égard, Monsieur le Maire, Madame l’Adjointe, pouvez-vous nous éclairer sur un dossier proposé en mai 2000 dans le cadre d’un CIAT et portant sur la mise en place d’un Centre Européen de Formation à la Coopération et au Développement.
Pouvez-vous m’indiquer également, si vous comptez répondre à l’appel à candidature lancé par la Commission pour accueillir la future Banque Euroméditerranéenne d’Investissement.
Deux grands projets qui, à ne pas en douter, donneraient à Marseille des atouts considérables.
Je vous remercie
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