Convention citoyenne
Philippe San Marco sur
Plateforme



Vivre la politique autrement



Qui sommes-nous ?

Citoyens de Marseille et sa région, nous nous sommes regroupés au sein d’une association politique au lendemain des élections municipales en mai 2001. Nous partagions alors un fort sentiment d’inquiétude, voire de révolte et une volonté d’engagement constructif et exigeant.

Inquiétude et révolte...

• devant la dégradation de la vie démocratique dans notre pays et tout spécialement dans notre ville, qui traduit le fossé croissant entre les citoyens et les élus,

• devant l’incapacité des appareils politiques de la gauche à entendre les problèmes réels des gens et y apporter des réponses crédibles ;

• devant le spectacle que les appareils locaux de la gauche plurielle ont donné au cours des dernières années : luttes de pouvoir, autosatisfaction, clientélisme, abandon de l’intérêt général…

Inquiétude et révolte...

• devant la domination de la logique économique, l’acceptation fataliste des inégalités sociales aux dépens des valeurs de solidarité et de fraternité,

• devant la logique boursière spéculative et ses conséquences destructrices sur l’économie et l’emploi,

• devant la montée de la pauvreté, des exclusions et des discriminations.

Inquiétude et révolte...


• devant le renforcement de l’individualisme et de l’incivilité ;

• devant l’abandon des principes du service public pour ceux du seul profit ; devant la dégradation de l’environnement ;

• devant la fracture Nord-Sud, les obstacles à la paix et les souffrances des populations, particulièrement dans le contexte méditerranéen. Au printemps 2002, nombre de Français, déçus de la gauche comme de la droite, ont manifesté leur désillusion par une abstention massive, par un vote pour des candidats marginalisés ou par le choix d’une extrême droite populiste et fascisante. Les partis politiques de la gauche n’ont pas tiré la leçon de cet échec qui a fait d’un candidat réellement choisi par 19% des votants (soit à peine plus de 10% des électeurs inscrits), un président élu avec 82% des suffrages. Les partis de gauche continuent de s’enliser dans des batailles intestines où les ambitions personnelles l’emportent sur les choix politiques.

Devant ce constat affligeant, avec la Convention citoyenne, nous proposons une alternative : "Faire de la politique autrement". C’est une exigence, une pratique quotidienne qui seule peut redonner à nos concitoyens, aux Marseillais la confiance dans la démocratie et l’espoir de prendre leur destin en main. Depuis sa création, la Convention citoyenne met en œuvre cette nouvelle manière de faire de la politique :

• Nous donnons notre point de vue sur de nombreux aspects de la vie municipale,

• Nous organisons des rencontres publiques sur des sujets d’actualité,

• Nous prenons part à des manifestations pour la défense des libertés, le respect des droits, contre l’extrême droite.

• Lors des élections législatives la Convention citoyenne s’est battue pour des candidatures uniques et crédibles de la gauche. Face à l’entêtement des organisations de la gauche et de l’extrême gauche à défendre ses logiques d’appareils la Convention citoyenne a présenté deux candidats pour “faire de la politique autrement”.
Le combat qu’entend mener la Convention citoyenne n’est pas que local. Partout en France, de nombreuses initiatives semblables ont vu le jour. Au plan national, le Forum de la gauche citoyenne constitue un lieu de réflexion et de débat de mouvements citoyens dont les préoccupations sont semblables aux nôtres. Nous en sommes partie prenante. En Provence-Alpes- Côte d’Azur, nous entendons participer activement, avec le Forum de la gauche citoyenne, à l’élaboration de Cahiers régionaux de propositions et de revendications en vue des élections régionales de mars 2004.

Les valeurs que nous défendons


La terre est le bien commun de l’humanité. Notre avenir et celui des générations futures dépendent de sa préservation : solidarité entre les peuples et respect de l’environnement. Nous rejetons une mondialisation fondée sur le profit et la puissance des riches, mais nous revendiquons une mondialisation fondée sur une citoyenneté planétaire, sur l’échange et la solidarité. À Marseille, nous sommes particulièrement concernés par le devenir du Bassin méditerranéen : paix, démocratie, développement, éducation, environnement, solidarité.
La France et Marseille en particulier doivent leur dynamisme au rassemblement et à l’intégration de populations d’origines diverses. Cette diversité est un facteur d’enrichissement mutuel. La laïcité en est le meilleur garant.

Notre ville et sa région disposent d’un remarquable potentiel, sur les plans économique et industriel, scientifique et technologique, culturel et touristique. Les choix de développement économique et social doivent prendre en compte les besoins en matière de création d’emplois, de formation, de modernisation sociale, de réhabilitation de zones urbaines dégradées, d’accès aux savoirs, à la culture, à la santé. Nous refusons les logiques spéculatives, celles qui renforcent les disparités, les injustices sociales et la corruption du jeu politique.

Les services publics sont un facteur essentiel de cohésion et de justice sociales. Il est nécessaire de promouvoir des services publics de qualité fondés sur une gestion rigoureuse et une effective prise en compte de la demande des usagers. Les réformes ou les améliorations qu’ils nécessitent doivent sauvegarder scrupuleusement la recherche de l’intérêt collectif et du contrôle démocratique.

La sécurité individuelle et collective est un droit inaliénable pour chaque citoyen. Elle découle de nos principes républicains, mais elle ne saurait être laissée à la seule initiative des élus locaux. Une politique efficace de sécurité commence par un travail de prévention à tous les niveaux avec les acteurs de terrains, par l’éducation et la sensibilisation. La dimension répressive est incontournable, mais elle ne doit en aucun cas dériver vers l’ethnicisation, la stigmatisation et la criminalisation des catégories sociales les plus fragiles. Une meilleure prise en charge des victimes doit être mise en place afin de préserver la cohésion sociale.

La jeunesse hérite d’un monde dont elle ne porte pas la responsabilité, un monde compromis, étriqué, révoltant. À Marseille, comme partout en France, en mai 2002, cette jeunesse a largement contribué à réagir contre l’obscurantisme, pour la défense d’une France fraternelle et républicaine. Soyons à l’écoute des jeunes de tous les quartiers de Marseille pour les associer à la vie civique, citoyenne et politique.

Construire un projet pour Marseille, avec les Marseillais

Nous entendons construire, ensemble, un projet pour Marseille et présenter aux élections municipales de 2007 une équipe à même de développer une autre vision de la ville et son avenir. Un tel projet concerne l’ensemble de la Communauté urbaine et doit prendre en compte l’espace économique, social et politique de toute l’aire métropolitaine marseillaise, de Martigues à La Ciotat, des Goudes à Salon-de-Provence.
Ce projet devra répondre à la diversité des attentes des habitants et se nourrir des initiatives et des combats engagés quotidiennement dans la cité. La Convention citoyenne est un lieu de réflexion ouvert, elle se donne pour objectif de rassembler, au-delà des frontières des partis traditionnels, des femmes et des hommes qui veulent construire à Marseille une force de gauche, ouverte, dynamique et fraternelle.

L’action citoyenne

Nous voulons rétablir une indispensable relation de démocratie participative entre les citoyens et leurs élus. Nous souhaitons une refonte de nos institutions pour aller vers plus de démocratie. Nous n’abandonnerons pas la politique aux ambitions personnelles et aux magouilles.

Le rôle du citoyen : La politique concerne l’ensemble des citoyens et ne peut être le domaine réservé de quelques spécialistes. La politique telle que nous la concevons est à l’écoute des préoccupations des habitants, elle se construit par un débat collectif et une réflexion ouverte. Le débat collectif se nourrit des expertises, mais ne se réduit pas aux avis d’experts.

La légitimité des élus. La représentativité issue du suffrage universel doit se fonder sur des découpages territoriaux démographiquement équilibrés. Elle est incompatible avec le cumul des mandats. La délégation de pouvoir doit s’accompagner d’une information des citoyens et d’un contrôle régulier des décisions politiques et de leur efficacité. L’engagement politique sert l’intérêt général et la justice sociale, il ne se soumet pas aux intérêts particuliers ou aux groupes de pression.

Notre projet politique pour Marseille s’inscrit dans le long terme. Nous sommes délibérément responsables des générations futures, des enjeux présents et à venir de développement pour notre région, notre pays, notre planète.
Avec vous, ensemble, nous nous engageons sur un chemin où nous allons apprendre à travailler collectivement, à fédérer les énergies, à nous écouter mutuellement, à inventer nos modes d’organisation, à contribuer à construire une équipe pour gagner.

Ce combat vous concerne,
il y va de l'avenir de Marseille,
de notre devenir,
du futur de nos enfants.
8 PROPOSITIONS
POUR MARSEILLE

1. Oser la construction du logement.

2. Créer 100 kilomètres de busway d’ici 2014.

3. Engager un Plan climat territorial.

4. Gagner la bataille de l’Emploi.

5. Réduire la fracture sociale et numérique.

6. Réveiller le civisme des Marseillais.

7. Donner du souffle à la coopération décentralisée.

8. Associer les citoyens au processus de décision.

Novembre 2007

Lire les propositions en détail

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