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Tahar Rahmani (10/2005)
La politique de la ville : le grand vide…

La politique de la ville était conçue à l’origine comme une politique de réparation. Réparation du bâti, réparation des fractures sociales et économiques entre les territoires et entre les citoyens.
Plus de vingt années se sont écoulées et en vérité peu de chose a réellement changé. Nous assistons aujourd’hui à une aggravation de la pauvreté, à une augmentation des bénéficiaires du RMI, à une diminution sensible des crédits aux associations et à une disparition des crédits dévolus aux créateurs d’entreprises comme le Fonds de Revitalisation Économique pour les quartiers.
Les obstacles et les limites qui entravent le bon fonctionnement de la Politique de la Ville, sont connus. Mais au lieu de tenir compte de ces réalités et de mener une vraie politique renforcée et qui s’adosse au droit commun, au contraire, on fait reposer sur les collectivités territoriales, au travers de la décentralisation, l’essentiel des dépenses sans leur en donner les moyens financiers adéquats. Ces dernières d’ailleurs ne vont pas au-delà de leurs engagements financiers de départ.
L’État se désengage chaque année un peu plus, ceci notamment à cause du transfert d’une partie importante des crédits additionnels de la Politique de la Ville aux nouvelles équipes de réussite éducatives et à l’Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU).
Il est temps désormais que l’État fasse jouer la Solidarité Nationale, impulse, coordonne, et unifie une vraie Politique de la Ville. Il a en 2003 commencé à initier une bonne politique équitable entre communes riches et communes pauvres au travers de la Dotation de solidarité urbaine (DSU). Puis ce fut le grand vide.
Il est temps qu’il confirme aux citoyens désemparés des quartiers concernés, son exigence de voir mener dans ce pays une vraie politique, forte, volontariste et politiquement affichée afin d’atteindre l’objectif partagé par tous de plus d’équité territoriale, économique et sociale.
S’enfoncer dans la logique actuelle, oublier la Politique de la Ville, c’est réveiller les conflits d’hier qui seront sans nul doute bien plus violents et bien plus ravageurs.

Tahar RAHMANI

La ville aime ses taudis. (La Marseillaise, 23/02/2010)
"Mais qui va s'occuper du PS" (La Provence du  20/11/2006).
Gaston Defferre, deux lois novatrices. Alfred Grosser (07/06/2006, La Croix)
Rapport portant engagement national pour le logementpar  Gérard Hamel, député(05/2006)
02/2006
Transports :Nouveau rejet de la proposition de libéralisation des services portuaires.
Environnement  :Nouvelle stratégie pour améliorer l’environnement des villes.
Droit du travail et travailleurs étrangers :La Commission vient de reconnaître que les étrangers employés par un employeur non-résident doivent l’être aux conditions locales en matière d’horaire, de congés et de salaire minimum.
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