Le
tram à Marseille par Philippe
Sanmarco et Claude Grillet
Philippe
Sanmarco
Les trois lignes du tram
Dans
le cadre de l’enquète publique sur la réalisation
des trois lignes de tram, Philippe Sanmarco soulève
cinq questions essentielles.
1-Quel
est l'objectif poursuivi ?
Le
tram n'est jamais un objectif en soi. On n'a donc pas à
être pour ou contre le tram en lui-même : cette
opposition n'a pas de sens. Le tram n'est qu'un outil, parmi
d'autres, d'une politique visant à lutter contre
l'engorgement du centre-ville par les automobiles venant
de la périphérie. L'important n'est donc pas
l'outil en lui-même mais le résultat recherché
par la réalisation de cet équipement : la
réduction significative du nombre de véhicules
entrant et sortant du centre ville et la reconquête
des espaces publics, places et trottoirs actuellement saccagés
par les automobiles, au profit des piétons.
C'est uniquement en fonction de la réalisation de
cet objectif qu'un tram peut apparaître soit comme
une opération formidable soit comme un gadget ruineux.
Car en lui-même un tram ne change rien. Pire, si rien
ne change par ailleurs, il peut se révéler
une complication de plus dans un système déjà
livré au chaos. Pour être conforme à
son objectif, un tram doit donc impérativement s'accompagner
d'une réforme radicale de l'accès au centre
ville se traduisant par une redistribution de l'espace public
: réduction des voies de circulation, augmentation
de la superficie des trottoirs, suppression des places de
stationnement sur l'espace public. Ceci est d'ailleurs rappelé
dans l'étude d'impact du projet soumis à enquête
(page 0-1).
2.
Un exemple : le projet d'une ligne de tram dont le terminus
serait place du 4 septembre (7ème arrondissement)
permet-il d'atteindre cet objectif global ?
On
peut en douter car la place du 4 septembre est déjà
dans le centre ville. Ce projet ne servira donc qu'à
relier un quartier du centre avec l'hyper centre, très
proche et déjà très bien desservi par
les bus.
Il n'apportera rien aux milliers d'automobilistes, en transit
dans ce quartier, qui viennent des quartiers périphériques
principalement des quartier sud de Marseille, et qui veulent
accéder soit aux divers tunnels routiers du Vieux
Port soit au quai de Rive Neuve dont l'usage automobile
reste majeur. Cette circulation de transit ne sera en rien
modifiée par le projet de tram. Cela apparaît
d'ailleurs clairement dans le document soumis à enquête
(pièce n°1, page 27) : après réalisation
du tram, la hiérarchie des principaux axes automobiles
en 2006 fait toujours apparaître l'importance de l'axe
Corniche-Malmousque-Catalans-avenue de la Corse. Or ces
automobilistes seront ainsi en conflit permanent avec le
tram à partir de la place du 4 Septembre, et cela
d'autant plus que sur l'axe Corse-Corderie est maintenue
une circulation automobile à double sens ! Il s'agit
là à l'évidence d'une absurdité.
C'est pour ces automobilistes qu'il aurait fallu en priorité
réaliser un équipement de transport collectif
de nature à les dissuader de prendre leurs véhicules.
À cet égard le bon sens commandait de réaliser
en priorité une ligne de tram depuis la place Castellane
vers Mazargues et au-delà vers la Pointe Rouge. Car
à partir de la place Castellane, la liaison en site
propre vers le centre ville est déjà réalisée
par le métro. Il est donc inutile de la doubler avec
un tram.
3-Quelles
sont les conséquences de cette ligne de tram pour
les habitants du 7ème arrondissement ?
Pour
les résidents de ce quartier, cela n'apportera aucun
service de plus. Au contraire la présence d'un tram
conduira nécessairement à la suppression des
nombreuses lignes de bus actuelles. Ainsi la suppression
des lignes 54, 80 et 81 est-elle explicitement annoncée
(pièce n°1, page 26). On notera d'ailleurs à
ce sujet que ce projet laisse totalement en suspens la question
de la restructuration des lignes de bus et de leur rabattement
vers le tram. Cette question est renvoyée à
une date ultérieure, alors qu'elle est essentielle
à la compréhension d'ensemble du projet. En
tout état de cause, on peut déjà affirmer
que la desserte du quartier en transports en commun sera
réduite en nombre et en qualité : les multiples
possibilités offertes aujourd'hui seront supprimées
au profit d'un seul itinéraire structurant.
Par contre, la réalisation de cette ligne de tram
entraînera la récupération des trottoirs
au profit des piétons. C'est le bénéfice
principal, voire exclusif, de cet équipement. Il
est loin d'être négligeable. Mais sa réalisation
impose d'offrir préalablement aux résidents
des parkings de proximité. Or rien n'est fait en
ce domaine. Chaque petite parcelle ou immeuble à
réhabiliter continue de faire l'objet de permis de
construire pour du logement, ce qui va aggraver le problème
et privera définitivement la collectivité
des solutions possibles. Les effets d'annonce à ce
sujet n'ont aucun contenu. Et l'indication de sites envisagés
pour de futurs parkings (étude d'impact, page 3-49)
renvoie la réalisation de ceux-ci jusqu'en 2015.
Autant dire qu'il n'y a là rien de concret. Il s'agit
d'un rideau de fumée pour endormir la population
concernée.
4-Le
projet actuel permet-il un fonctionnement optimal du tram
sur l'axe Corse-Corderie?
On
peut en douter. On a déjà relevé que
ce tram serait en conflit permanent avec les automobilistes
en transit dans ce quartier. Or rien n'est prévu
pour gérer ce conflit. Les automobilistes continueront
d'être massivement présents. Dans ces conditions,
comment le projet actuel peut-il garantir que le tram ne
sera pas englué dans un trafic automobile toujours
important que favorisera le maintien d'une circulation à
double sens sur l'axe Corse-Corderie ? Le fonctionnement
actuel du 68 est là pour montrer ce qu'il faut absolument
éviter. Or rien n'est dit sur cette question essentielle
dans le projet actuel. Comme si les choses devaient s'arranger
d'elles-mêmes, alors que c'est justement l'objet de
cet équipement que de diminuer sinon de supprimer
ces conflits !
On nous parle d'un équipement "en site propre",
ce qui signifie qu'aucun véhicule automobile ne pourra
empiéter sur l'espace réservé au tram.
En réalité il n'en est rien. En réunion
publique de présentation de ce projet, le responsable
technique a ainsi reconnu que l'espace du tram sera réservé
à celui-ci "autant que faire se peut" !
Et pour bien se faire comprendre le même responsable
déclarait que si les automobilistes étaient
indisciplinés, ils pourraient circuler sur l'espace
du tram qui ne sera protégé que par un simple
dénivelé aisément franchissable. Or
nous savons que sans une volonté politique très
forte, l'indiscipline, aujourd'hui largement impunie, continuera.
L'acceptation de l'anarchie automobile aujourd'hui fait
douter qu'il y aura une autre attitude demain. La crédibilité
de la puissance publique serait autre si dès maintenant
la discipline était respectée, en clair que
l'anarchie soit sanctionnée. Il est vain d'attendre
: ne pas agir maintenant laisse penser que le tram réglera
tous les problèmes. Or il n'en est rien : ce n'est
jamais un équipement en lui-même qui fera l'économie
de la répression cet incivisme.
5-
Le projet actuel permet-il une utilisation harmonieuse par
ses usagers du 7ème arrondissement ?
Pour
les usagers du tram, comment leur garantir la sécurité
absolue en montant et en descendant des rames ? La seule
solution est de réaliser le tram en site propre bilatéral
: les rails sont le long des trottoirs afin que lors de
ses arrêts le tram soit parallèle et collés
à ceux-ci. Or le projet qui nous est présenté
a subi sur ce point une modification de taille : alors qu'au
début il était bien prévu sur l'axe
Corse-Corderie une réalisation contiguë aux
trottoirs (site propre bilatéral) il est désormais
prévu que les rails seront réalisés
au milieu de la chaussée (site propre axial). La
raison indiquée fait sourire : il s'agirait de garantir
une meilleure fluidité du trafic ! Mais comment cela
serait-il possible s'agissant d'un équipement réalisé
en site protégé ? Et comment qualifier cette
fluidité si elle est obtenue au détriment
de la sécurité des voyageurs obligés
de descendre sur la chaussée et de traverser celle-ci
utilisée dans le même temps par les véhicules
automobiles ! Là encore, le fonctionnement actuel
du 68 montre ce qu'il faut absolument proscrire. D'ailleurs
sur la Canebière c'est bien une réalisation
en site propre bilatéral qui est retenue.
Ce changement dans le positionnement des rails sur l'axe
Corse-Corderie est donc extrêmement grave. Il faut
impérativement revenir à la première
proposition de tram en site bilatéral. À moins
que la vraie raison de ce changement ne soit pas celle indiquée,
mais une autre moins avouable : en s'écartant des
trottoirs, le tram libèrera pour les automobilistes
la chaussée contiguë à ceux-ci. Ce faisant,
on leur rendra possible le stationnement sur la chaussée,
pratique courante actuellement, et en plus on leur rendra
par là même accessible le stationnement sur
les trottoirs comme aujourd'hui. En clair, le choix d'une
réalisation du tram en site axial permet de conserver
la situation actuelle en rajoutant simplement un tram au
milieu de la chaussée. Il s'agirait là d'un
renoncement aux objectifs même de réalisation
d'un tram. Dans ce cas, il vaudrait mieux faire l'économie
de cette ligne. Les choses doivent être clarifiées
sur ce point essentiel. Sur l'axe Corse-Corderie, l'impossibilité
de stationnement sur les trottoirs et la réalisation
du tram en site bilatéral sont les limites à
ne pas dépasser dans l'incohérence d'un projet
déjà handicapé par l'incroyable maintien
d'une double voie de circulation pour des automobiles en
transit dont on consacre ainsi définitivement la
présence.
Conclusions générales à partir de cet
exemple :
•
Oui à tout ce qui permettra de réduire la
circulation de véhicules automobiles venant de la
périphérie pour se rendre dans le centre ville,
et inversement. À cet égard le tram n'est
un bon outil que s'il est intégré dans une
politique volontariste de lutte contre la surfréquentation
automobile du centre ville et aux nuisances que cela génère
pour la tranquillité et le confort dans l'usage des
espaces publics. Sans cela un tram ne sert à rien
d'autre qu'à se justifier d'avoir fait quelque chose
tout en s'exonérant de l'essentiel c'est-à-dire
du courage politique qu'implique le règlement de
cette question essentielle.
•
Oui
à tout ce qui permettra de redonner les trottoirs
aux piétons et de libérer les espaces publics
du stationnement automobile. C'est affaire de volonté
politique, avec ou sans tram.
•
La
réalisation d'une ligne de tram doit impérativement
être "en site propre" sur lequel il est
absolument impossible aux automobilistes de circuler. Toute
dérive sur ce point justifiera ultérieurement
les démarches, y compris devant les tribunaux, visant
à bloquer l'attribution de subventions publiques
juridiquement liées au caractère de réalisation
"en site propre".
•
L'utilisation
du tram doit se faire dans des conditions de sécurité
absolue pour ses usagers, ce qui interdit tout mélange
de flux entre ceux-ci et les automobilistes.
•
La
reconquête des trottoirs au profit des piétons
impose que, de manière concomitante à la réalisation
du tram, des parkings de proximité soient proposés
aux résidents.
•
La
réalisation d'un tram doit conduire à une
réduction drastique, sinon à la disparition,
de la circulation automobile sur la même voirie. Se
contenter de rajouter un tram sur une chaussée qui
continuerait à être utilisée par autant
voire plus de véhicules qu'actuellement réduit
considérablement l'intérêt public de
ce projet. Là encore si cette évidence n'était
pas retenue, il ne faudra pas s'étonner que l'arbitrage
des tribunaux, garants du respect de l'intérêt
public, soit ultérieurement demandé.
Sur
ces questions essentielles, le projet actuel avec ses trois
lignes de tram n'est pas satisfaisant. Il est parfois même
inquiétant. En particulier, la dimension communautaire
du problème n'est pas traitée. De fait cet
équipement ne répondra en rien aux besoins
des automobilistes venant des communes périphériques,
alors que c'est là en grande partie l'origine de
l'engorgement du centre ville.
Nous
comptons beaucoup sur l'enquête publique et ses résultats
pour que des réponses précises soient apportées
à ces questions. Car jusque-là, ces remarques
de bon sens n'ont jamais été pris en compte.
Alors même qu'elles ont été formulées
par divers citoyens lors des réunions dites de concertation,
ou lors de conseils municipaux par l'auteur de ces lignes.
L'enquête publique officielle doit permettre de surmonter
cette attitude regrettable. Il en découlera le soutien
ou l'opposition à ce projet. S'agissant d'un équipement
extrêmement coûteux, il est normal de veiller
à ce que l'argent des contribuables ne soit pas gaspillé
et que les finances de la communauté urbaine Marseille
Provence Métropole ne soient pas hypothéquées
pendant des décennies en vain. Là encore,
le fait de disposer d'une majorité politique de donne
pas le droit de disposer à sa guise des moyens financiers
dont la loi ne permet la mobilisation que pour des objectifs
bien précis, et certainement pas pour se faire plaisir,
pour suivre une mode, en clair par démagogie.
Enfin,
en cas de réalisation de cet équipement, l'impact
de ce chantier sera très important. Pendant plusieurs
années, il faudra faire fonctionner la ville de manière
complexe, au prix de grands efforts partagés par
tous, résidents, automobilistes, piétons,
commerçants, scolaires, etc. C'est pourquoi si une
adhésion à la réalisation de ce projet
est nécessaire, il est aussi indispensable qu'un
débat soit organisé sur la gestion de la période
transitoire, celle du chantier. Des inquiétudes sur
ce point s'expriment déjà et elles sont légitimes
: il est regrettable que cette question ne soit abordée
dans les documents présentés lors de l'enquête
publique que de manière marginale et elliptique.
En
bref, il faut refuser la vision manichéenne : "étes
vous pour ou contre le tram". Là n'est pas la
question. Et là n'est pas l'objet de l'enquête
publique. Un soutien de principe au tram ne doit pas masquer
les insuffisances actuelles du projet. Si au terme de l'enquête,
toutes les questions posées ont des réponses
satisfaisantes, alors nos concitoyens seront acteurs de
la réalisation d'une belle ambition pour leur ville.
Si nous restons dans une opération sans cohérence
relevant d'un gadget électoral ruineux, il vaudra
mieux y renoncer.
haut
de page
Par
Claude Grillet, conseiller d’arrondissement 1e et
7e de Marseille
La question n'est pas "être pour ou contre le
tram", mais les Marseillais doivent, avant toute décision
politique en leur nom, avoir des réponses précises
aux insuffisances et lacunes actuelles du projet
Diminuer
considérablement le nombre d'automobiles pénétrant
dans le centre ville de Marseille est le but de la municipalité
afin d'éviter les embouteillages permanents, et de
permettre aux piétons la réappropriation des
espaces publics actuellement encombrés par lesdits
véhicules.
Il
est primordial que le tram réponde à cet impératif,
or le projet présenté à l'enquête
publique est loin d'être satisfaisant. Il ne répond
en aucune façon au but recherché et trop de
questions restent sans réponse dans des dossiers
où figure très souvent la mention "PROVISOIRE"
ou "HYPOTHÈSES A L'ÉTUDE". Comment
dès lors se prononcer en son âme et conscience.
Ce
projet a été préparé hâtivement
et l'on peut en être surpris car dans un article des
"Échos" en date du 18 juillet 2000 intitulé
"Marseille muscle ses projets de transports en commun",
on peut lire citant M.J.C.Gaudin, que "ces nouvelles
lignes ne pourraient être envisagées tant que
les rocades de contournement routier de Marseille ne seront
pas achevées". Pourquoi tant de précipitation
tout à coup alors que rien n'est achevé ?
Oui
à un tram répondant à son objectif
initial, un tram qui peut être un formidable moyen
de transport public, à condition que les travaux
préliminaires soient effectués bien avant
le début de sa réalisation et non "prévus"
sans autres détails comme on peut le lire dans les
dossiers de l'enquête.
Les
itinéraires aussi ne répondent pas à
l'objet. Ils sont annoncés comme le début
de lignes qui par la suite (quand ?) devraient être
prolongées vers Luminy, etc.. Or pour réussir
le désengorgement du centre ville c'est par là
qu'il faut commencer. Éviter aux habitants des quartiers
périphériques d'entrer dans le centre ville
en leur proposant des transports rapides (tram et bus) les
conduisant aux stations de métro. A remarquer que
les lignes 2 et 3 font sur une partie de leur itinéraire
doublon avec le métro, et que rien n'est prévu
pour la trame circulatoire des voies secondaires.
7°
ARRONDISSEMENT : La ligne de tram (n° 3) circulant sur
les avenues de la Corderie et de la Corse n'apporte aucune
amélioration à la circulation, bien au contraire.
Il serait plus cohérent de maintenir les lignes de
bus ou trolleybus actuelles amenant les habitants des quartiers
du 7° vers le centre ville. Pour cela faire respecter
la réglementation contre toutes les infractions au
code de la route (couloir de bus, livraisons, stationnement
en double, voire en triple file, etc.) et raccourcir lesdites
lignes en les amenant au centre ville (Vieux Port par ex.)
pour prendre une correspondance. Imposer des parcours traversant
la ville du Nord au Sud ou de l'Est à l'Ouest est
un non-sens car ces véhicules se trouvent alors tributaires
de toute la circulation et de tous les embouteillages du
centre ville.
De
petites navettes rapides ont été demandées
à de nombreuses reprises depuis des années
malheureusement toujours des réponses négatives
(manque de rentabilité !).
Pour
la Communauté. Urbaine. (C.U.) il faut retenir un
principe de restructuration intermédiaire entre le
maintien des bus, et leur rabattement… "Le détail
sera étudié ???" peut-on lire ! La suppression
des lignes faisant double emploi avec le tram est prévue,
dont les lignes 54-80-81 pour le 7° ardt et les extrémités
de ces lignes non remplacées par le tram seront transformées
en lignes d'autobus ou intégrées à
d'autres lignes (1 - p. 26)
La
ligne 61 est prévue entre Bompard-St Victor et la
55 entre Roucas-Blanc-St Victor… Mais où le
demi-tour s'exécutera-t-il ? (Études p. 3-50).
Quant au 80 il est maintenu entre l'Église d'Endoume
et Ballard ??? (Études p. 3-53). On parle également
de navettes centre ville durant les travaux ? Pourquoi pas
dès maintenant ?
La
ligne n° 3 avec son terminus place du 4 septembre, n'améliorera
en rien la circulation automobile. Les automobilistes des
quartiers sud de Marseille, usagers des tunnels routiers
continueront à utiliser l'axe Corniche-Catalans,
pour les rejoindre. Comment cela sera-t-il résolu
au niveau de la place du 4 septembre ? L'importance de l'axe
Corniche-Catalans-avenue de la Corse apparaît nettement
à a page 27 du dossier n° 1. Aucune réponse
n'est donnée dans les dossiers présentés
au public. Il est prioritaire que le tram soit réalisé
en complémentarité avec le réseau ferré
rejoignant les communes voisines. Les maires de
la C.U. ne rechigneraient pas alors à participer.
Sur
certains axes le tram ne sera pas en site propre, l'on se
retrouvera (bd de la Corderie, avenue de la Corse) dans
la situation du 68 avec tous les dangers présents
pour les usagers. L'on peut craindre aussi que le dénivelé
de sa plateforme permette aux 4x4 de l'emprunter.
Il
ne faut pas oublier que les travaux du tram s'effectueront
dans le même temps que le chantier SNCF sur la ligne
Aix-Marseille…
IL
EST PRIMORDIAL DE TROUVER OU CONSTRUIRE, AVANT MÊME
LE DÉBUT DES TRAVAUX, DES PARKINGS DE PROXIMITÉ.
Les suppressions de parkings sont prévues dès
2004. "Ne pas s'inquiéter tout sera
rétabli à échéance 2015 !!!
(1 p. 30) et dans le 7° arrondissement on relève
qu'ils sont en cours d'étude, et qu'il est prévu
le lancement d'un DSP (?) pour le Stade Tasso (1 -p.30).
Au
cours de la réunion de concertation du 28 novembre
2003 à la rue des Lices, nous avons appris que les
tarifs appliqués seraient fonction du revenu des
habitants des quartiers concernés !!!
Actuellement
la moindre parcelle est urbanisée ou l'a été
comme aux Catalans, on peut donc légitimement s'inquiéter.
Est-ce là une solution de bon sens que le citoyen
est en droit d'attendre.
A-t-on
"besoin" du tram pour refaire l'espace public
(trottoirs, mobilier urbain, signalisation, chaussée)
?
Pour
toutes ces raisons la question n'est pas "être
pour ou contre le tram", mais les Marseillais doivent,
avant toute décision politique en leur nom, avoir
des réponses précises aux insuffisances et
lacunes actuelles du projet qui doit d'abord être
le leur en tant qu' "acteurs de leur ville" et
de son avenir.
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