Energie
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Cadarache :
sprint final dans les négociations sur ITER
Lors
de sa réunion d'aujourd'hui à Strasbourg,
la Commission a adopté une proposition de décision
du Conseil sur les négociations internationales relatives
à ITER (International Thermonuclear Experimental
Reactor – réacteur thermonucléaire expérimental
international). La Commission a proposé des modifications
de son mandat de négociation pour faciliter l’obtention
d’un consensus dans les négociations avec les
6 parties (UE, Japon, Chine, Russie, Corée du Sud
et États-Unis) en vue de construire ITER en commun
au site candidat européen de Cadarache. En fonction
de la décision du Conseil le 26 novembre, la
Commission s’efforcera d'arriver à une conclusion
positive avec toutes les parties dans les plus brefs délais.
Un élément central du consensus pourrait être
un "véritable partenariat " entre l’Union
et le Japon, qui pourrait bénéficier de conditions
favorables reflétant sa contribution particulière
au projet. En outre, l’Union pourrait contribuer à
d’autres initiatives de recherche dans le domaine
de la fusion au Japon pour compléter le projet ITER
dans le cadre d’une “approche élargie”
de la maîtrise de l’énergie de fusion.
L’énergie de fusion
La fusion produit de l’énergie d’une
façon non polluante grâce à la fusion
d’atomes légers tels que l’hydrogène.
ITER permettra de réaliser un état particulier
de la matière (plasma) qui produira une puissance
d’environ 500 millions de watts. Cette puissance
sera supérieure de dix fois à celle injectée
dans le plasma. Le coût total de la construction et
de l'exploitation est estimé à environ 10 milliards
d'euros sur trente-cinq ans.
Cadarache, le choix de l’Europe
En novembre 2003, le Conseil a décidé à
l’unanimité de proposer le site de Cadarache,
en France, comme le site candidat de l’Union européenne
pour accueillir ITER.
Un espoir d’accord international à
bref délai
Le Japon a proposé son propre site de Rokkasho-Mura,
avec le soutien des États-Unis et de la Corée,
tandis que la Chine et la Russie ont soutenu le site de
l’Union. À la suite de discussions internationales
positives à Vienne, le 9 novembre, toutes les
parties ont estimé qu’un consensus sur le site
était à portée de main. C’est
la raison pour laquelle le mandat de négociation
proposé vise à la conclusion d’un accord
pour construire ITER à Cadarache avec l’ensemble
des 6 parties. Si toutefois les parties n’arrivaient
pas à conclure le consensus espéré,
l'UE engagerait la construction d'ITER dans le cadre d’un
partenariat aussi large que possible, comme en a discuté
le Conseil lors de sa réunion du 24 septembre 2004.
L’approche élargie
Les 6 parties ont examiné une approche élargie
des recherches sur l’énergie de fusion, qui
inclut d’autres activités internationales complémentaires
du projet ITER, avec notamment la possibilité d’inclure
dans cette approche internationale: une installation d’essais
de matériaux (IFMIF – installation internationale
pour l'irradiation des matériaux destinés
à la fusion) ; des dispositifs de fusion plus
petits, ou “tokamaks satellites”, notamment
le Joint European Torus (JET) à Culham, au Royaume-Uni,
et le réacteur supraconducteur JT60 projeté
au Japon;
Coût
de construction d’ITER
Dans le cadre d’un accord prévoyant de construire
ITER à Cadarache avec le soutien des 6 parties :
Coût total de construction d’ITER: 4,570 milliards
d’euros ; Budget de l’UE (50% au maximum):
2,285 milliards d’euros au maximum, dont au maximum
40%, soit 1,828 milliards d’euros, à la charge
du budget Communataire ; Contributions des autres parties
(50% au moins): 2,285 milliards d’euros au minimum ;
Des contributions additionnelles pour ITER et l’approche
élargie proviendraient de la France, pays hôte,
de certains autres pays européens et peut-être
du Japon.
Infos complémentaires :
htttp://europa.eu.int/comm/research/energy/fu/article_1122_en.htm
et www.iter.org/
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