Forum
des initiatives citoyennes en
Provence, Alpes et Côte d’Azur du 28 juin 2003
•
Parce que les mécanismes de notre démocratie
locale sont en panne,
• Parce que les aspirations qui se sont manifestées
durant ces dernières semaines doivent trouver une
traduction politique,
• Parce que les élections qui s’annoncent
pour le printemps 2004 constituent un rendez-vous important
pour notre région et nos départements,
nous avons organisé…
SAMEDI 28 juin
de 9 h 30 à 17 h 30
(Programme)
À
la Baume-les-Aix
(Tél. 04 42 16 10 30)
Chemin de la Blaque à Aix-en-Provence.
Des
pans entiers de la population ne se reconnaissent plus dans
l’action des partis politiques tels qu’ils fonctionnent
aujourd’hui. Ces pratiques ajoutées à
une réelle complexité des problèmes
d’aménagement et de développement conduisent
à une méconnaissance globale de l’institution
régionale, une absence de visibilité de l’action
régionale, à une opacité des décisions.
Par rapport à l’échéance de 2004,
il nous semble prioritaire de savoir pourquoi voter avant
de savoir pour qui voter. Les citoyens de cette région
ne veulent plus de politique octroyée, de décisions
descendantes, de projets concoctés dans l'administration
sans concertation.
Les militants réunis sur la base d’un appel
du Forum de la gauche citoyenne ont convenu de poursuivre
leur démarche en donnant un contenu concret à
la démocratie participative et en travaillant sur
les dossiers les plus vitaux de la région.
Cinq
ateliers étaient prévus (détails ici...)
:
I
- La politique de la ville
II- De l'environnement au développement durable
III- Identité régionale et discriminations
IV- Une stratégie méditerranéenne
V - Conseil régional et démocratie locale
Nous
invitons tous ceux qui veulent redonner sens à la
citoyenneté, tous les militants des mouvements citoyens
et associatifs qui veulent jouer pleinement leur rôle
dans la compréhension des enjeux des futures élections
et peser sur les choix qui pourront être faits.
Merci de vous inscrire en ligne ici...
Philippe
SANMARCO
Marseille |
Gérard
ESTRAGON
Toulon |
Isam
IFGHALLAL
Avignon |
Christian
CAROZ
Martigues |
Bruno
de MONSABERT
Gardanne |
Bernard
GREGOIRE
Gap |
Pierre
LEFEVRE
Manosque |
Jeanine
COSTE
Nice |
|
CAHIERS RÉGIONAUX DE REVENDICATIONS ET DE PROPOSITIONS
Objectifs
Il s’agit, au cours d’une nouvelle journée
de travail, de fixer le contenu d’un dossier que nous
avons intitulé « Cahiers de revendications
et de propositions pour l’avenir de la Région
» en nous appuyant sur les expériences individuelles
et collectives de militants régionaux. Ce dossier,
dont la mise en forme définitive doit être
achevée à la fin du mois de septembre prochain,
devrait être présenté alors à
des « assises régionales de la citoyenneté
» mais aussi aux rencontres organisées au plan
national à LIMOGES les 4 et 5 octobre prochain par
le Forum de la Gauche Citoyenne. C’est aussi ce document
qui devrait permettre, aux uns comme aux autres, d’aborder
les prochaines échéances électorales
avec une ambition et des arguments susceptibles d’intéresser
les habitants de notre Région et de réduire
ainsi les risques d’abstention.
Nous
n’avons pas la prétention dans un tel dossier
d’être exhaustifs mais plutôt de mettre
l’accent sur ce qui nous semble le plus urgent pour
que la politique régionale ne se résume pas
à une simple gestion de moyens ou de procédures
et encore moins à une répétition incantatoire
de slogans mais soit un lieu de vrais débats démocratiques
et de choix clairement assumés.
•
Programme
•
9h : Accueil, café
•
9h30 : Présentation des groupes locaux.
Rappel des objectifs des cahiers régionaux de revendications
et de propositions.
•
10h : Répartition en ateliers
I - La politique de la ville
II- De l'environnement au développement durable
III- Identité régionale et discriminations
IV- Une stratégie méditerranéenne
V - Conseil régional et démocratie locale
•
12h30 : Repas
•
14h : Synthèse des ateliers
•
16h : Constitution du groupe de rédaction
des cahiers
Prochaines échéances politiques.
•
17h30 : Fin de la rencontre
• Détail
des ateliers
I
- La politique de la ville
Depuis plus de 20 ans, la Région
a complété la politique de l’État
en soutenant les villes engagées dans des actions
de lutte contre l’exclusion et la dégradation
de certaines cités. Malgré les moyens importants
mis en œuvre cette politique est peu efficace parce
que trop dispersée et sans réel contrôle
des résultats. Des dérives clientélistes
dans la distribution de subventions se multiplient et les
professionnels comme le mouvement associatif, impliqués
dans cette politique, sont aujourd’hui sérieusement
découragés. Les mécanismes d’exclusion
fondés en particulier sur la discrimination ethnique
se renforcent dans de nombreuses cités.
- Comment
redéfinir l’action de la Région pour
soutenir les villes engagées dans des actions efficaces
de lutte contre les exclusions et la ségrégation
urbaine ?
-
Comment associer
à cette politique les principaux intéressés
: les habitants, les associations, les partenaires sociaux
?
-
Comment assurer
une réelle transparence et une plus juste répartition
des moyens ?
-
Peut-on envisager
une politique de la ville qui aille au-delà de
mesures réparatrices et qui prépare l’avenir
de la société urbaine ?
II
De l'environnement au développement durable
Au-delà
d'un slogan à la mode, il s'agit bien d'une stratégie
à long terme qui doit avoir sa place dans tous les
secteurs ; autour d'une politique d'environnement fondée
sur des enjeux vitaux (risques dits naturels et technologiques,
avec ses effets sur la santé, l'alimentation, le
logement…), ce devrait être une remise en cause
des pratiques économiques habituelles (y compris
l'énergie, l'agriculture et le tourisme) au profit
d'alternatives solidaires d'utilité écologique
et sociale ; et encore une autre gestion des territoires,
de l'urbanisme et des transports ; et une vraie politique
de participation des habitants.
- Que
peut faire l'institution régionale face à
l'emprise d'un système économique qui tend
à marchandiser tout ce qui conditionne les façons
de vivre (habitat, nourriture, déplacements, loisirs…)
accompagnement, réparation, résistance,
soutien aux alternatives… ?
-
Comment assurer
la mise en œuvre d'un projet global cohérent
évitant les contradictions entre politiques sectorielles
?
-
La Région
peut-elle soutenir délibérément les
petites structures de proximité (économie
solidaire, associations citoyennes locales…) à
l'échelle de son vaste territoire ?
III
Identité régionale et discriminations
Même
si le sentiment d’appartenance à la Région
est peu perceptible, nul doute que, pour l’extérieur
au moins, habiter " le Midi " implique, au-delà
du folklore, de l’histoire ou même de l’accent,
des comportements sinon un mode de vie bien caractérisé.
Ces qualités humaines et culturelles sont un facteur
attractif qui explique la croissance démographique
continue de la Région, sa relative dynamique économique
et son image internationale positive. Mais ces " richesses"
ont aussi leurs contreparties négatives. Les mauvaises
réputations, les comportements douteux de nombreux
responsables locaux, le rôle des réseaux mafieux
sont autant de réalités trop souvent justifiées.
La tradition d’accueil des peuples méditerranéens
est quotidiennement mise à mal par l’attitude
xénophobe d’une partie de l’opinion approuvée
par de nombreux notables. Cette discrimination raciste et
le repli identitaire illustré par la forte influence
des idées d’extrême droite sont également
à mettre en cause et ne sauraient être combattus
par un haut de page à un traditionalisme désuet.
- Comment
mettre en valeur les richesses humaines, historiques,
et culturelles de la Région en évitant les
pièges du folklore et du repli identitaire ?
-
Comment assurer la diversité des expressions culturelles
de la Région et permettre au plus grand nombre
d’y accéder ?
-
Comment conjuguer modernité et respect des traditions
et éviter les pièges de la marchandisation
de la culture ?
-
Comment assurer la représentation sociale, politique,
culturelle (cultuelle ?) des diverses populations installées
dans la Région en évitant les dangers du
communautarisme ?
-
Comment développer une politique régionale
de lutte contre toutes formes de discrimination ?
IV
Une stratégie méditerranéenne
Voilà
de nombreuses années déjà que le Conseil
Régional et ses présidents successifs mettent
en exergue leurs objectifs méditerranéens
en matière notamment de coopération avec les
pays de la rive sud. Force est de constater que, au-delà
des discours et des voyages, le bilan est maigre. On sait
la difficulté à engager et à maintenir
dans la durée des accords de coopération utiles
dans le respect des intérêts réciproques.
Et pourtant, dans notre Région, les compétences,
les expériences et les bonnes volontés sont
nombreuses qui ne demandent qu’à se développer.
- Quelle
stratégie de coopération, respectueuse des
valeurs des partenaires, mettre en place pour être
plus efficace ?
-
Comment mobiliser davantage les moyens humains, économiques
et matériels de la Région pour participer
au nécessaire codéveloppement ?
-
Comment, la Région peut-elle jouer un rôle
moteur dans la définition et la mise en œuvre
d’un partenariat euroméditerranéen
?
V
- Conseil régional et démocratie locale
La
Région c’est avant tout une instance démocratique
en principe représentative de la population régionale.
L’assemblée régionale, collectivité
indépendante depuis 25 ans, prélève
des impôts et vote un budget. La Région c’est
aussi et de plus en plus une administration de gestion (plus
d’un millier de salariés fonctionnaires) qui
gère des équipements et des investissements
avec des crédits d’État transférés
(par exemple la formation continue ou les lycées).
Les projets de décentralisation en cours sont censés
accroître de manière importante ces responsabilités
de gestionnaire.
- Les
conditions de choix des candidats aux élections
et de mode électoral permettent-ils une réelle
représentativité et un contrôle démocratique
?
- La
confusion entre pouvoir délibératif et pouvoir
exécutif n’entraîne-elle pas un pouvoir
exorbitant entre les mains de quelques personnes (élues
ou fonctionnaires) ?
- L’absence
de contre-pouvoirs accessibles et de transparence dans
la gestion et les délibérations élargit
la distance entre les élus et les citoyens ;
- L’argument
de la complexité des sujets traités par
la Région n’est-il pas un artifice facile
pour réduire le débat démocratique
?
- Comment
éviter les dangers de l’éparpillement
des moyens et du clientélisme local et développer
un projet régional mobilisateur ?
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