Mai 2005
Référendum sur la constitution européenne
Le PS nous montre qu'on peut organiser de longs débats
de qualité au sein d’une organisation sans
que ceux qui ne partagent pas le choix majoritaire se croient
obligés de s'aligner sur celui-ci. On peut bien sur
regretter le bon vieux temps de la discipline : à
la maison, à l’école, dans l’entreprise,
dans les partis. On peut aussi se réjouir de cette
exigence nouvelle. De toutes façons, on ne fera pas
machine arrière. Les individus-citoyens attachent
plus d’importance aux idées qu’aux étiquettes,
à leur pleine liberté qu’à une
soumission à des entités de circonstance.
La Convention citoyenne tient pleinement compte de cette
donnée essentielle et s’interdit donc de donner
toute « consigne » de vote. Le débat
existe en son sein entre les partisans du oui et ceux du
non. L’inverse serait étonnant, sinon inquiétant.
Le respect mutuel, l’écoute des arguments de
l’autre, le refus des invectives et des caricatures
correspondent pleinement aux pratiques de la Convention
citoyenne. Par contre les arguments pour le oui comme ceux
pour le non sont présentés sur notre site
internet. Chacun peut y trouver des éléments
de réflexion. Et surtout une analyse détaillée
du texte permet à celles et ceux qui le souhaitent
de se faire leur propre opinion.
Une consultation interne informelle laisse apparaître
que le oui est légèrement majoritaire parmi
nous. Mais le débat n’est pas clos. Et la liberté
reste entière jusque dans l’isoloir. C’est
d’ailleurs pourquoi le passage par celui-ci est obligatoire.
Il en ira de ce débat parmi nous comme pour d’autres
en cours ou à venir. L’adhésion à
un mouvement politique ne doit plus signifier une perte
de liberté. C’est trop souvent encore le cas
aujourd’hui, et c’est pourquoi une infime minorité
de nos concitoyens adhèrent à des partis.
Philippe
SANMARCO
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