Assemblée
générale 23 septembre 2002
Synthèse
du séminaire du 31 août 2002
I
- les constats communs
-
1 La mondialisation n'est plus seulement un sujet de débats,
mais interfère aujourd'hui au cur des pratiques
de notre vie quotidienne et de l'avenir de nos sociétés.
Que ce soit l'environnement, l'économie, les migrations
ou bien encore la sécurité, chacune de ces
préoccupations ne peut trouver de perspectives crédibles
qu'à l'échelon mondial. Ceci relativise d'autant
le rôle des institutions nationales régionales,
locales
Mais chaque citoyen peut et doit être
directement concerné et acteur de chacun de ces aspects
de notre avenir.
-
2 La perte de crédibilité des responsables
politiques et de "la politique" s'est généralisée.
Elle a été aggravée en France par les
conditions inattendues du renouvellement politique du printemps
dernier mais c'est aussi le cas dans d'autres pays et en
particulier aux Etats-unis. Il semble que l'essentiel de
l'action politique aujourd'hui se résume à
une communication efficace. C'est en réalité
le fonctionnement même de la démocratie qui
est en jeu.
-
3 La prééminence de l'individu, le poids de
corporatismes et le repli sur les valeurs "domestiques"
sont à la fois une cause et une conséquence
de la crise du politique. Le militantisme traditionnel,
fait d'engagements durables à un parti ou à
une cause, n'est plus de mise et s'accompagne d'une réduction
du sens civique et de l'intérêt général.
-
4 L'analyse du contexte socio-politique Marseillais n'échappe
pas à ces diverses évolutions et l'on peut
même dire que la ville et sa région sont en
première ligne devant ces dérives et ces incertitudes
et qu'elles reflètent de manière quasi caricaturale
ces évolutions inquiétantes.
II
- la responsabilité de la Convention Citoyenne
Si
l'objectif statutaire est bien confirmé : présenter
aux Marseillais en 2007 un projet et une équipe à
même de développer une autre manière
de concevoir et de faire de la politique.
Plusieurs
conditions doivent être réunies :
Convaincre et se convaincre (y compris parmi les membres
de la Convention) que "faire de la politique"
cela peut être une mission respectable et digne d'intérêt
mais risquée et difficile et qui nécessite
compétence et rigueur.
Etre
présent dés maintenant dans le débat
politique et en particulier dans les échéances
électorales prévues afin, d'une part, de tester
et faire connaître nos projets et nos idées
et d'autre part de se former aux débats électoraux
et au contact avec les citoyens.
Nouer
des contacts et parfois des alliances avec tous ceux qui
poursuivent des objectifs proches ou similaires dans la
Ville, la Région ou le Pays. La Convention citoyenne
ne peut prétendre représenter à elle
seule l'avenir de cette communauté urbaine et encore
moins la gérer seule.
Préciser,
formuler et diffuser à travers un projet municipal,
le sens de notre démarche dont la particularité
pourrait se résumer ainsi :
Mettre
en valeur l'intérêt collectif et la construction
de l'avenir qui priment sur les résultats immédiats
et les satisfactions individuelles.
Retrouver
le sens de la rigueur et de la probité morale.
Garantir
la transparence des débats et des décisions
et
renouveler les modalités du débat collectif.
Développer
un mode de gestion efficace qui admette le droit à
l'expérimentation, à l'erreur et s'appuie
sur une évaluation permanente et publique.
Cette
présentation faite par Alain Fourest a été
adoptée à l'unanimité.
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