Mes amis,
Je vais essayer de ne pas être trop long. Je veux surtout prendre le temps de vous écouter et d’échanger avec vous.
La situation est assez simple, me semble t-il.
Nous avons fait un score que les observateurs estiment satisfaisant. Je ne vous cache pas qu’à titre personnel j’aurais voulu encore plus de voix. Mais je dois reconnaître que, dans le temps imparti et dans les conditions que nous avons eues à affronter, nous ne pouvons que nous féliciter.
Nous avons rencontré des milliers de Marseillais. Nous avons porté un message de vérité. Nous avons déstabilisé le jeu politique.
Ce que nous avons engagé, nous devons le prolonger.
Je ne l’ai pas dit hier soir uniquement pour faire plaisir. Je le pense sincèrement.
Nous avons pris des engagements vis à vis des gens que nous avons rencontrés. Ces engagements nous devons les respecter. Nos suffrages nous obligent.
Ces engagements quels sont-ils ?
De reconstruire le dialogue démocratique.
De donner la priorité à l’action sociale.
De ne pas revenir sur nos principes et nos idéaux. De n’accepter aucune compromission, quelle qu’elle soit.
Vous l’avez entendu, dès hier soir Patrick Menucci nous a appelé à le rejoindre.
Sur ce point, voilà ma pensée.
Premièrement, je vous rappelle que je ne me suis pas engagé dans la démarche juste pour avoir un poste à occuper ou une position politique. Je m’y suis engagé pour les gens que nous avons rencontrés ensemble.
Deuxièmement, on nous propose de fusionner avec les listes du Parti socialiste. C’est à dire qu’on nous demande de nous allier pour perdre. C’est à dire qu’il nous faudrait accepter de renoncer à nos principes, ceux du non cumul ou ceux du refus du clientélisme et de la corruption, pourquoi ? Pour gagner un ou deux sièges de Conseiller municipal ?
Je vous le dis : on n’y succombera pas même si je peux entendre des sons de cloches différents jusque dans nos propres rangs. Ça ne sert à rien.
Alors à la question de ce que nous ferons, je souhaite que nous ne fassions rien ! Que nous nous contentions d’annoncer la continuation du mouvement "Changer la donne" et que nous ne fusionnons avec personne. Nous n’avons rien à négocier. Nous n’avons rien à réclamer.
Je le sais, certains d’entre vous considèrent que même un ou deux sièges c’est important. Cela nous permet d’exister, de faire entendre notre voix.
A ceux-là, je le dis comme je le pense : ce n’est pas vrai. Siéger de façon ultra minoritaire dans l’opposition du Conseil municipal, ne sert à strictement rien.
Et je pousse mon raisonnement un peu plus encore : se rallier aujourd’hui c’est prendre le risque de se discréditer pour l’avenir. Se discréditer soi-même et le mouvement que nous portons.
Et puis, je suis un homme de conviction et de principes.
Je ne peux m’imaginer sans une totale liberté d’attitude et de parole.
Se pose aussi la question du Front national.
On va nous dire que nous favorisons la poussée du Front national en ne nous engageant pas avec le Parti socialiste.
Les choses sont très claires, là aussi.
Ce n’est pas nous qui avons créé le Front national. Ce n’est pas nous qui avons fait naître le monstre. Ce sont eux. Ceux qui depuis des années agitent les peurs des gens et se servent du Front national pour être élus ou réélus.
Je ne tomberai pas dans le piège. Nous ne devons pas y tomber.
Il nous faut dire que le poids du Front national est insupportable. Mais il faut dire aussi que ce sont nos adversaires qui l’ont construit. Et que le combat principal n’est pas contre le Front national ou ses électeurs, mais contre ce qui le nourrit : le chômage, la pauvreté, la corruption, la désillusion politique, la peur.
Alors que recommandons-nous à nos électeurs ? De voter en leur conscience.
J’ai évoqué l’avenir du mouvement.
Il doit se poursuivre.
Et dès les semaines à venir nous devons nous engager sur deux axes essentiels :
Si l’on prend les chiffres de l’abstention et des non inscrits sur les 15e et 16e arrondissements, ce sont 72% des gens qui se sont abstenus.
Les chiffres peuvent varier d’un secteur à l’autre, mais les ordres de grandeur, non.
Il y a donc un travail de fond, un travail long à conduire pour faire renaître le civisme, le sens citoyen.
Ensuite, la lutte contre la pauvreté. Il y a-t-il lieu de développer ? Vous avez rencontré les Marseillais comme moi. Pour la majorité, la réalité est dure. Comment pouvaient-ils accorder priorité à notre désir démocratique quand leur problème est de se nourrir ?
Il nous faut donc agir sur ces deux axes.
Cela passe par la rencontre, dès les semaines à venir, avec tous les acteurs de terrain.
Cela passe aussi par un échange avec la future équipe municipale pour voir comment nous pouvons être soutenus sur ces axes.
Voilà mes amis ce que je voulais vous dire.
Je suis certain que l’on va pouvoir en échanger sereinement, collectivement.
Je vais essayer de ne pas être trop long. Je veux surtout prendre le temps de vous écouter et d’échanger avec vous.
La situation est assez simple, me semble t-il.
Nous avons fait un score que les observateurs estiment satisfaisant. Je ne vous cache pas qu’à titre personnel j’aurais voulu encore plus de voix. Mais je dois reconnaître que, dans le temps imparti et dans les conditions que nous avons eues à affronter, nous ne pouvons que nous féliciter.
Nous avons rencontré des milliers de Marseillais. Nous avons porté un message de vérité. Nous avons déstabilisé le jeu politique.
Ce que nous avons engagé, nous devons le prolonger.
Je ne l’ai pas dit hier soir uniquement pour faire plaisir. Je le pense sincèrement.
Nous avons pris des engagements vis à vis des gens que nous avons rencontrés. Ces engagements nous devons les respecter. Nos suffrages nous obligent.
Ces engagements quels sont-ils ?
De reconstruire le dialogue démocratique.
De donner la priorité à l’action sociale.
De ne pas revenir sur nos principes et nos idéaux. De n’accepter aucune compromission, quelle qu’elle soit.
Vous l’avez entendu, dès hier soir Patrick Menucci nous a appelé à le rejoindre.
Sur ce point, voilà ma pensée.
Premièrement, je vous rappelle que je ne me suis pas engagé dans la démarche juste pour avoir un poste à occuper ou une position politique. Je m’y suis engagé pour les gens que nous avons rencontrés ensemble.
Deuxièmement, on nous propose de fusionner avec les listes du Parti socialiste. C’est à dire qu’on nous demande de nous allier pour perdre. C’est à dire qu’il nous faudrait accepter de renoncer à nos principes, ceux du non cumul ou ceux du refus du clientélisme et de la corruption, pourquoi ? Pour gagner un ou deux sièges de Conseiller municipal ?
Je vous le dis : on n’y succombera pas même si je peux entendre des sons de cloches différents jusque dans nos propres rangs. Ça ne sert à rien.
Alors à la question de ce que nous ferons, je souhaite que nous ne fassions rien ! Que nous nous contentions d’annoncer la continuation du mouvement "Changer la donne" et que nous ne fusionnons avec personne. Nous n’avons rien à négocier. Nous n’avons rien à réclamer.
Je le sais, certains d’entre vous considèrent que même un ou deux sièges c’est important. Cela nous permet d’exister, de faire entendre notre voix.
A ceux-là, je le dis comme je le pense : ce n’est pas vrai. Siéger de façon ultra minoritaire dans l’opposition du Conseil municipal, ne sert à strictement rien.
Et je pousse mon raisonnement un peu plus encore : se rallier aujourd’hui c’est prendre le risque de se discréditer pour l’avenir. Se discréditer soi-même et le mouvement que nous portons.
Et puis, je suis un homme de conviction et de principes.
Je ne peux m’imaginer sans une totale liberté d’attitude et de parole.
Se pose aussi la question du Front national.
On va nous dire que nous favorisons la poussée du Front national en ne nous engageant pas avec le Parti socialiste.
Les choses sont très claires, là aussi.
Ce n’est pas nous qui avons créé le Front national. Ce n’est pas nous qui avons fait naître le monstre. Ce sont eux. Ceux qui depuis des années agitent les peurs des gens et se servent du Front national pour être élus ou réélus.
Je ne tomberai pas dans le piège. Nous ne devons pas y tomber.
Il nous faut dire que le poids du Front national est insupportable. Mais il faut dire aussi que ce sont nos adversaires qui l’ont construit. Et que le combat principal n’est pas contre le Front national ou ses électeurs, mais contre ce qui le nourrit : le chômage, la pauvreté, la corruption, la désillusion politique, la peur.
Alors que recommandons-nous à nos électeurs ? De voter en leur conscience.
J’ai évoqué l’avenir du mouvement.
Il doit se poursuivre.
Et dès les semaines à venir nous devons nous engager sur deux axes essentiels :
la perte du civisme,
la lutte contre la pauvreté.
La perte du civisme est simple à illustrer.Si l’on prend les chiffres de l’abstention et des non inscrits sur les 15e et 16e arrondissements, ce sont 72% des gens qui se sont abstenus.
Les chiffres peuvent varier d’un secteur à l’autre, mais les ordres de grandeur, non.
Il y a donc un travail de fond, un travail long à conduire pour faire renaître le civisme, le sens citoyen.
Ensuite, la lutte contre la pauvreté. Il y a-t-il lieu de développer ? Vous avez rencontré les Marseillais comme moi. Pour la majorité, la réalité est dure. Comment pouvaient-ils accorder priorité à notre désir démocratique quand leur problème est de se nourrir ?
Il nous faut donc agir sur ces deux axes.
Cela passe par la rencontre, dès les semaines à venir, avec tous les acteurs de terrain.
Cela passe aussi par un échange avec la future équipe municipale pour voir comment nous pouvons être soutenus sur ces axes.
Voilà mes amis ce que je voulais vous dire.
Je suis certain que l’on va pouvoir en échanger sereinement, collectivement.