Toujours à l'écoute, parfois presque en retrait, Pape Diouf l'assume, il ne fera pas une campagne comme les autres. A part la traditionnelle photo de famille prise sur le Vieux-Port, la tête de liste de "changer la donne" refuse d'être, comme ses adversaires, un "politicien" qui parlerait de "programme" et promettrait "des cadeaux, tous plus beaux les uns que les autres".
Résultat, l'ancien président de l'Olympique de Marseille s'est lancé dans une campagne qui détonne. Il ne parle pas de projet mais de "contrat citoyen", ne constitue pas des listes mais un "collectif citoyen" et préfère qualifier ses meetings de "rencontres citoyennes". Rafraîchir le vocabulaire électoral pour attirer les déçus de la politique, c'est bien l'intention du candidat. Car, Pape Diouf ne l'a jamais caché, il espère séduire les abstentionnistes et, même, les électeurs du Front national. C'est d'ailleurs dans les 13e et 14e arrondissements, secteur "symbolique" des quartiers nord, que le candidat affrontera la tête de liste FN, Stéphane Ravier.
Un bus électoral
Mais cette nouvelle manière de faire de la politique suffira-t-elle? Difficile de savoir. Si certains considèrent que le candidat est entré en campagne trop tardivement, lui, se dit tout à fait "serein". "On fera avec le temps dont on dispose et s'il n'est pas suffisant, j'en prendrais acte", annonce Pape Diouf avant de rappeler que "contrairement aux autres candidats", son "avantage" est de n'avoir "aucun privilège à conserver".