La question turque
Chronologie des relations entre l'Union européenne
et la Turquie
12 septembre
1963 : la CEE et la Turquie signent un accord
d'association. Les parties reconnaissent dans le préambule
que " l'appui accordé par la Communauté
économique européenne aux efforts du peuple
turc pour améliorer son niveau de vie facilitera
ultérieurement l'adhésion de la Turquie à
la Communauté. "
14 avril
1987 : la Turquie présente officiellement
sa candidature à l'adhésion à la CEE.
1er janvier
1996 : l'union douanière prévue
par l'accord d'association entre l'UE et la Turquie entre
en vigueur.
12 au
12 décembre 1997 : le Conseil
européen de Luxembourg confirme l'éligibilité
de la Turquie à l'adhésion à l'UE.
Lancement d'une " stratégie européenne "
qui vise à " préparer [la Turquie]
en la rapprochant de l'Union dans tous les domaines. "
10 au
10 décembre 1999 : le Conseil
européen d'Helsinki reconnaît que " la
Turquie est un pays candidat qui a vocation à rejoindre
l'Union sur la base des mêmes critères que
ceux qui s'appliquent aux autres candidats. "
Le Conseil précise " qu'une condition préalable
à l'ouverture de négociations d'adhésion
est le respect des critères politiques de Copenhague. "
Lancement d'une stratégie de pré-adhésion
pour la Turquie.
26 février
2000 : le Conseil de l'UE adopte un partenariat
pour l'adhésion qui identifie dans un cadre unique
les domaines d'actions prioritaires relatifs aux progrès
que la Turquie doit accomplir sur la voie de l'adhésion
à l'UE et mobilise toutes les formes d'assistance
de l'UE.
23 novembre
2000 : une Conférence européenne
regroupant les pays de l'Union européenne (UE), la
Suisse, l'Islande, la Norvège et les 13 pays candidats
à l'adhésion, dont la Turquie, se réunit
à Sochaux au niveau ministériel, sous la présidence
du ministre français délégué
chargé des Affaires européennes, Pierre Moscovici.
14 au
14 décembre 2001 : le Conseil
européen de Laeken reconnaît que " la
Turquie a accompli des progrès dans la voie du respect
des critères politiques fixés pour l'adhésion "
et que " la perspective de l'ouverture des négociations
d'adhésion avec la Turquie s'est rapprochée. "
21 au
21 juin 2002 : tout en se félicitant
des " réformes qui ont été
approuvées récemment en Turquie ",
le Conseil européen de Séville des 21 et 22 juin
2002 souligne que " la mise en œuvre des
réformes politiques et économiques requises
améliorera les perspectives d'adhésion de
la Turquie, selon les mêmes principes et critères
que ceux appliqués aux autres pays candidats. "
Il note que " de nouvelles décisions pourraient
être prises à Copenhague quant à l'étape
suivante de la candidature de la Turquie, compte tenu de
l'évolution de la situation entre les Conseils européens
de Séville et de Copenhague et sur la base du rapport
régulier que la Commission présentera en octobre 2002. "
12 au
12 décembre 2002 : le Conseil
européen de Copenhague décide que " si,
en décembre 2004, le Conseil européen
décide, sur la base d'un rapport et d'une recommandation
de la Commission, que la Turquie satisfait aux critères
politiques de Copenhague, l'UE ouvrira sans délai
des négociations d'adhésion. " Le
Conseil propose dans cette perspective de renforcer la stratégie
de pré-adhésion grâce à la révision
du partenariat pour l'adhésion, à l'extension
et à l'approfondissement de l'union douanière
et à une augmentation importante de l'aide de pré-adhésion.
14 avril
2003 : le Conseil de l'UE, pour tenir compte
des réformes adoptées, révise les priorités
du partenariat pour l'adhésion.
19 au
19 juin 2003 : le Conseil européen
de Thessalonique souligne que " de nouveaux efforts
importants doivent encore être déployés "
par la Turquie pour remplir les critères politiques
de Copenhague et accorde à ce pays un statut d'observateur
à la conférence intergouvernementale sur l'avenir
de l'Union.
12 décembre
2003 : le Conseil européen de Bruxelles
du 12 décembre 2003 salue les " efforts
considérables et résolus " de la
Turquie, en particulier en ce qui concerne le respect effectif
des critères politiques de Copenhague. Il note cependant
que " de nouveaux efforts soutenus doivent être
consentis " par les autorités turques en
ce qui concerne la réforme de la justice, le renforcement
du cadre général pour l'exercice des libertés
d'association, d'expression et de religion, la poursuite
de l'alignement des relations entre le civil et le militaire
sur les pratiques européennes, les droits culturels
et la situation dans le sud-est du pays. Le Conseil européen
déclare également " sa ferme volonté
d'œuvrer à la mise en œuvre intégrale
de la stratégie de pré-adhésion avec
la Turquie, y compris le partenariat pour l'adhésion
révisé " dans la perspective du
rendez-vous de décembre 2004. Enfin, le Conseil
souligne qu'un " règlement de la question
chypriote favoriserait grandement les aspirations de la
Turquie à adhérer à l'UE. "
17 au
17 juin 2004 : le Conseil européen
" salue les efforts constants et soutenus déployés
par le gouvernement turc pour satisfaire aux critères
politiques de Copenhague " mais " souligne
l'importance de mener à bien les travaux législatifs
restants et d'intensifier les efforts afin de garantir que
des progrès décisifs seront réalisés
dans la mise en œuvre intégrale, en temps voulu,
des réformes à tous les niveaux de l'administration
et dans l'ensemble du pays. " L'Union réaffirme
son engagement à aider la Turquie dans ce travail
de préparation, en particulier dans les cinq domaines
identifiés par le Conseil européen du 12 décembre
2003. Enfin, le Conseil européen " salue
la contribution positive du gouvernement turc aux efforts
du Secrétaire général des Nations Unies,
en vue de parvenir à un règlement global de
la question chypriote. "
6 octobre
2004 : la Commission présente sa recommandation
concernant la Turquie en vue de la décision que devra
prendre le Conseil européen du 17 décembre
2004. Elle " considère que la Turquie satisfait
suffisamment aux critères politiques [de Copenhague]
et recommande l'ouverture de négociations d'adhésion. "
|