Dehors, une pluie fine commence à tomber sur les vélos décorés d'affiches à son effigie. Dans le petit local carrelé, la star salue ses nouveaux camarades. Une militante trentenaire, un sourire jusqu'aux oreilles, lui lâche : "Je vous ai vu au stade quand j'étais jeune. J'étais South Winners [un groupe de supporteurs marseillais, NDLR]. Vous êtes un emblème pour nous."
Pape - ici tout le monde l'appelle Pape - visite son nouveau bureau, puis monte sur une table qui fait office d'estrade. L'ancien président de l'Olympique de Marseille file la métaphore footballistique : "Je veux laisser à la porte du vestiaire toute démarche politicienne." L'un de ses colistiers, chef d'entreprise, s'empare du micro. "Je me sens dans la peau des Sud-Africains lorsqu'ils ont choisiNelson Mandela !" Le boxeur de haut niveau Mehdi Ammar, également de l'aventure, renchérit : "On va faire comme Che Guevara ! Soyons réalistes, visons l'impossible..."